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Outremonde
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20 août 2017

Ein Volks(wagen), ein Weis(beer), ein fureur

Nous abandonnons Prague un beau matin ensoleillé et prenons la route du Germanistan, direction Munich. Un peu en avance sur l'Oktoberfest, dont les affiches s'étalent ci et là dans la ville, montrant des blonds en culottes de peau et des blondes avec des grandes tresses, nous nous posons dans un hôtel à 500 m du centre ville. Accueil irréprochable, chambre irréprochable, Das chambre, quoi!

L'élégance bavaroise

Un soir d'été à Munich

On a quand même la surprise, sur le court trajet qui nous mène vers nos spätzle et notre weisbeer, de replonger en orient, le temps d'une rue. En effet, celle de notre hôtel est truffée de restaurants turcs ou arabes et les odeurs qui s'emparent de nous sont celles des kebabs (les vrais...) et des chichas. Tu veux quitter l'orient, mais il te rattrappe.

La ville est plutôt peu animée pour un soir d'été, sauf la Marienplaz et les rues alentours et la fatigue aidant, on ne traîne pas longtemps. Idem pour le lendemain matin : on ne fait que déambuler dans le jardin botanique (une splendeur) et passer faire une photo rapide devant le stade du Bayern, pour un jeune aficionado. Et puis c'est la route de Salzbourg, histoire de retrouver des potos.

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait végétal

Portrait animal

On reprend donc les autoroutes allemandes, fameuses pour leur absence de limtation de vitesse. D'abord ce n'est vrai que sur certains tronçons, d'autres étant constellés de limitations changeantes tous les 100 m, ou presque, de 120 à 80 km/h. Outre que cela entraîne des coups de frein marqués, on ne comprend pas bien à quoi cela sert. Ensuite, les autoroutes allemandes ne font pas exception à la règle des autoroutes en été dans les pays traversés : elles sont toujours en travaux. Sandrine estime que les conditions hivernales étant souvent rudes, ces travaux ne peuvent avoir lieu que l'été. La prochaine fois, je demanderai à être muté en janvier pour que nos road trips soient plus simples... Alors il est vrai que sur les tronçons qui ne sont pas en travaux et qui ne sont pas limités, la vitesse est libre. On voit donc régulièrement arriver dans le rétro des bolides allemands qui jouent avec les 200 km/h. On se pousse et on laisse passer.

Tel celui qui, avec sa grosse BMW, m'a doublé près du lac Chiemsee, puis est tombé 500 m plus loin sur un ralentissement. Moi-même lancé (modestement avec ma Toyota Corolla quand même) j'ai enchainé sur la file de droite qui n'était pas bouchée. Et l'intéressé de se rabattre brutalement à droite pour m'empêcher de passer, clairement. Quelque coups de klaxons plus loin, je le double par la gauche et voit un homme respectable d'une quarantaine d'années, posément installé dans son énorme BMW, me faire signe de ralentir parce que je roule trop vite...

J'ouvre donc un chapitre sur les mentalités locales. La Bavière est un pays superbe où même les fermes sont plus jolies et mieux arrangées que nos chalets de montagne. Tout est propre, même la campagne et il nous semble que les prés sont tondus tous les jours. C'est pareil das le Tirol. C'est pareil en Suisse. Les gens conduisent très bien et ils laissent toujours passer les piétons (ça nous change de la Turquie). Bon sang, ça ne leur donne pas le droit d'être des moralisateurs! Il se prend pour qui Mister Teuton dans sa grosse cylindrée à me doubler à toute vitesse pour ensuite me faire la morale parce qu'il estime que je roule trop vite. Pareil pour l'autre abruti qui m'a pourri alors que j'étais garé à cheval sur un trottoir vide, le temps que Sandrine prenne une photo, et qui avait douze fois la place pour rouler en toute sécurité sur l'accès au parking : il a crié tellement fort dans sa voiture, de colère, que j'ai crû que j'avais tué quelqu'un. Pareil aussi pour ce Viennois qui trois jours plus tôt m'a lancé des regards courroucés, parce que je me suis arrêté tardivement pour le laisser passer. Tous ces gens outrés, ça me fatigue. Alors je suis plutôt pour une Bavière et un Tirol aussi jolis, mais avec des Roumanistanais dedans.

Le Tirol

On arrive enfin à Salzbourg, dans l'après-midi et on se jette sur la maison de Mozart, située en plein centre ville historique. La ville déborde de touristes, la maison aussi. On y passe donc assez vite et on file se réfugier à l'hôtel, histoire d'attendre un peu au frais les potos. 

Maison natale de Mozart et le peuple

Le reste est une histoire de schnitzels, de bières fraîches et de sous-bocks, qu'il faut rattraper après les avoir culbutés depuis le bord de table. Morgane et Henri font un score remarquable de 31, les autres ne sont pas loin derrière : ils pourraient tous être aixoïsses. J'ai de nouveau confiance en la jeunesse française. Elle nous sauve de l'ordre germanique.

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