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14 août 2015

Goris, Terminus

 

Il y a plus perdu, quand on descend dans la montagne au Sud vers la frontière iranienne, mais Goris met déjà la barre assez haut. Présentée dans les guides comme un carrefour des voyageurs vers l’Iran et le Haut Karabagh, elle se constitue en fait de cinq longues rues parallèles, chacune bordée de maisons individuelles dont l’arrière jardin touche celui des maisons des rues voisines. Sur la carte, cela donne cela :

Goris en rêve

 

Alpages du Sud arménien

C’est très vert, ce qui fait un bien fou après cinq heures de montagnes pelées, mais on s’est un moment demandé si les touristes n’avaient pas loupé le carrefour. Une seule chambre occupée dans notre hôtel, tenue par une admirable mamie Mira qui nous sert d’agence de voyage locale, maniant tour à tour le téléphone, les cartes topographques et l'ordinateur (elle sait cliquer, elle!). Un tour dans la ville nous fait tomber le midi sur le seul café jardin dans lequel les Arméniens occupent quelques tables.

Goris en réalité

 

Un peu de respect, chenapans!

Par ailleurs, des rues désertes,  bouseuses et décaties ont laissé pousser quelques massifs bâtiments officiels qui nous rappellent qu’avant l’indépendance, on était en URSS. La même pierre qu’à Erevan, mais seulement la grise pour éviter les touches de couleur, finit le tableau réaliste : on est dans la montagne post-soviétique!

Le parc central de Goris

Mais au milieu de ce monde qui s’est oublié, des Mercédès en pagaille et un bar lounge Deluxe Café nous plonge dans la perplexité : quelle est cette ville étrange ? Une partie de la réponse se trouve dans l'histoire, car Goris a été la 4ème ville du pays ; l'autre peut-être dans le système de consommation : on trouve à Goris deux boutiques de prêts rapides ouvertes tard le soir...

 

On part le lendemain matin pour le spot religieux de la région, le monastère de Tatev. Cela devait être une journée dure pour Sandrine : le téléphérique le plus long du monde le matin, un pont suspendu l’après-midi et nous croisons, en mauvais présage, des oies sur notre route, dont Sandrine n'apprécie que le foie...gras.

 

Mais c’est moi qui craque, heureusement après Tatev, l’estomac retourné, la tête chancelante et le corps vidé de son énergie : au lieu de courir sur un pont suspendu, je me suis abruti de longues heures, assommé par la chaleur d’été sur mon lit d’hôtel à la décoration vert amande, avec des tissus qui ont l’âge de Mira. Quelques aller-retour vers la salle de bain, trois morceaux de pastèque gentiment amenés par Mira, et on passe à la journée suivante. Les photos de Tatev et de la région, quand même :

Arrêtez de faire bouger le téléphérique SVP... 

Tatev depuis le téléphérique

Tatev Saint Pierre et Paul

 

L'intérieur de Saint Pierre et Paul

 

Enfin de la couleur

 

Chapelle attenante

 

La taverne d'Auerbach?

Une famille arménienne au fond des gorges

Chemin faisant

 

 

 

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