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3 août 2017

Bienvenue chez les Roums

La découverte de Burgas est rapide. Après que les filles ont plongé dans les vagues de la Mer Noire, sur la grande plage, nous traversons à pied la petite station balnéaire (en fait sa rue principale), pour aller dîner.

Twins Dab

Le repas est plutôt bon (mi-grec, mi-turc, mi-italien : ben oui, au Bulgaristan, on peut avoir trois moitiés...). Il est surout marqué par un pari que je perds contre Morgane  : les donneurs de sang universels sont les O-, pas les O+, :-( . Résultat : je dois chanter et danser "La cucaracha" chaque fois que Morgane le demande pendant trois jours. Le sens du timing de ma fille fait qu'en 24 heures, j'ai déjà fait mon cucaracha show 4 fois, en général quand un extérieur à la famille est présent : vigile de parking ou serveur de restaurant par exemple... On est loin des ors du Palais de France d'Istanbul!

Si je ne vous parle pas plus des Bulgares, c'est parce que nous n'accrochons vraiment pas. De la vieille dame qui sert le PDJ à l'hôtel (pas grand chose de bon, même l'omelette sèche et grasse en même temps : oui, oui, au Bulgaristan, c'est possible!) aux serveurs de restaurant, très difficle de décrocher un sourire aux autochtones qui ressemblent étrangement dans leur attitude aux moscovites que nous avions rencontrés en 2000. Fermés, peu amènes, ils se distinguent en outre par une once de mauvais goût pour les femmes. Pas une jeune fille de plus de 15 ans ne se trimballe sans son short en jean, que certaines ont visiblement découpé elles-même, juste en dessous de la ceinture, ce qui en fait un string en jean en fait! On a rencontré une jeune femme promenant son chien en tenue de sport, le corps hyper musclé et le visage maquillé comme si elle sortait du podium de Miss Bulgaristan. Bref, on trouve des ressemblances évidentes avec une autre espèce déjà décrite lors de notre voyage aller, découverte sur les côtes croates que la décence ne me permet pas de nommer de nouveau (mais si vous voulez des détails sur la pétasse croate ou la grognasse adriate, reportez-vous à l'article "Croatie : tourist victim" de ce blog...).

On traverse donc la côte bulgare sans traîner et sans regrets avec deux pauses. La première à Nessebar Old city : un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco pour être un des plus vieux sites habités de la Mer noire (2600 ans d'urbanisation continue). Si cette presqu'île où sont plantées des jolis maisons de style ottoman présente un certain charme, les cars de touristes présents sur le parking nous inquiètent un peu. A raison, les ruelles de la la vielle ville sont mangées par les touristes et surtout par les boutiques pour les touristes. On distingue à peine les trois ou quatre superbes églises qui ornent la ville et l'attrait du site disparaît totalement quand un vendeur de glace nous colle 500g de glace chimique dans un cornet, sans nous prévenir.

Eglise principale de Nessebar

Autre église de Nessebar

Rue marchande

Too much

On passe 40 minutes sur place, dont 15 à manger la glace, puis on fuit.

La fuite

Le second site est tout autre. Le jardin botanique de Baltchik, au Nord de Varna, est un superbe balcon sur la Mer. Ancienne résidence (palais) que la reine Marie acquit en 1926 et qu'elle fit transformer par un paysagiste suisse, il nous en reste un site exceptionnel, qui lorgne sur la Mer noire qui, je le rappelle, est bleue en vérité... 

Twins Dab

Une cariatide

 

Le balcon

On passe de la serre des cactus aux allées plantées de fleurs, dans un petit dédale de niveaux intermédiaires. C'est tout simplement canon et, sans la chaleur et la route à faire, nous aurions pu y passer l'après-midi, voire y dormir, puisque les maisons qui ont constitué le palais sont aujourd'hui louées comme chambres d'hôtel. 

Je m'amuse au passage à chercher des cactus qui pourraient nous ressembler. Voici donc Morgane à la sortie des fêtes de la Madeleine :

Chiffon

 

Salomé au réveil :

Grognon

Sandrine en composition artistique :

Bouillon

 

Et moi qui prévoit la route du lendemain :

Brouillon

 

 

On quitte donc le Bulgaristan sans regret, d'autant que la reine Marie dont je vous ai parlé était en fait à l'époque la reine de Roumanie, dont le territoire débordait sur le Sud : Baltchik est donc roumain!

 

Le passage frontière se fait avec simple contrôle de nos passeports, vite fait. On roule ensuite une heure et nous voici arrivés à Constanta, Roumanistan! L'appart Air BnB est superbe et confortable. On refait le coup de la traversée de la ville en une rue, sauf qu'ici il y a des choses à voir. On se refait un resto avec une serveuse très souriante et un voisin roumain loquace et sympa. Les filles qui passent ne sont pas vulgaires (bon, à une exception près). On a laissé les mauvais côtés du monde slave pour plonger complètement dans un art de vivre qui est teinté d'Itaiie. On aime immédiatement cet îlot de romanité dans un océan slave... 

La vieille mosquée de Carol Ier

La vieille mosquée de Carol Ier

Eglise de Constanta

Le toit du Muséum d'Histoire naturelle

IMG_6079

Le port de Constanta

Même les volatiles sont sympas

Le goéland du Roumanistan

 

Réflexions de haute volée (rubrique tès attendue de certains d'entre vous, mais les filles ont un peu mûri et disent un peu moins de conneries en fait). Nous avons tout de même gardé :

- Salomé qui mange un risotto aux champignons, Acte unique :

Sandrine (ton courroucé) : "Salomé, je rêve ou tu es en train de trier tes champignons!"

Salomé (l'ingénue vexée): "Ben non, je ne trie pas?!"

Sandrine (qui insiste) : "Pourquoi il ne reste que les champignons, alors?"

Salomé (qui vient de regarder son assiette, dans laquelle il reste 20 champignons et trois grains de riz, et qui relève la tête l'air contrit) : "Ah ben si en fait, je ne m'en étais pas rendu compte..."

 

- Morgane : "J'ai un short ras-du-cul, je me sens bulgare".

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